Dr Guillaume St-Onge - Paléosismicité le long de marges continentales actives et passives

Les séismes catastrophiques survenus en Haïti en 2010 (M=7), au Chili en 2010 (M=8.8), au Japon en 2011 (M=9) et en Indonésie en 2014 (M=9,3) nous rappellent à quel point nous vivons sur une planète dynamique. Les séismes de forte magnitude peuvent déclencher des glissements sous-marins et des tsunamis pouvant causer de nombreuses victimes et d’importants dégâts aux infrastructures aussi bien dans les marges continentales passives que dans les marges actives. La paléosismicité permet de reconstituer la récurrence des séismes au-delà des données historiques afin de déterminer l’aléa sismique nécessaire pour la construction d’infrastructures résistantes ainsi que pour la gestion du territoire par les gouvernements. À l'aide de données géophysiques, sédimentologiques et géochronologiques recueillies lors de plusieurs expéditions, je présenterai un aperçu de mouvements de masse sous-marins enregistrés dans l’est du Canada, au Chili, aux Petites Antilles et en Nouvelle-Zélande afin de déterminer la récurrence des séismes de forte magnitude dans ces régions. L’analyse de nombreuses carottes sédimentaires révèlent la présence de couches déposées rapidement telles que des turbidites. La datation de ces turbidites a permis d'identifier plusieurs périodes synchrones de dépôt correspondant aux séismes historiques les plus puissants, alors que le synchronisme des turbidites préhistoriques sur une distance atteignant plus de 200 km soutient leur déclenchement par de forts séismes au cours du Quaternaire.

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